La folie des bocaux : un moyen d’apaiser son anxiété et de reprendre confiance en soi.
- Sören
- 29 déc. 2018
- 5 min de lecture

Hello, hellooo ! Après plusieurs mois d’absence, il est plus que temps de nous retrouver pour un nouvel article. Je n’ai pas franchement d’excuse pour cette période d’inactivité, sauf, peut-être le manque d’inspiration et une première année de Master un peu trop chronophage. Quoiqu’il en soit, j’ai, cet après-midi, un peu de temps libre et j’aimerais le consacrer à vous et à ce blog.
Bien que je vous ai plutôt habitués à poster des avis sur mes récentes lectures ou des recettes de cuisine, j’aimerais vous proposer aujourd’hui un article qui concerne d’avantage le bien-être quotidien, et plus précisément, le domaine de la santé mentale.
En effet, cela fera bientôt six ans que je souffre de troubles anxieux, et si j’ai bien compris une chose durant ces années de galère, c’est qu’il faut parfois faire preuve d’ingéniosité pour contrer ou apaiser son anxiété. Amateure de Pilates et grande passionnée des coloriages anti-stress depuis un peu plus de deux ans, j’ai eu, il y a peu, de nouvelles idées pour m’aider dans cette tâche.
Et ces nouvelles idées, ce sont les bocaux que vous pouvez voir sur la photo. Des bocaux en verre, tout simples, achetés chez Hema ou trouvés dans ma chambre, mais qui renferment en leur sein de précieux pouvoirs : ceux de me donner le sourire, de me redonner espoir, ou, tout simplement, de prendre des décisions pour moi.
Si ce que vous venez de lire vous intrigue, je vous incite à continuer, les explications se trouvant juste en dessous.
Commençons par le plus simple, le bocal étiqueté « PAL ».

Si, comme moi, vous êtes ce qui pourrait s’apparenter à un rat de bibliothèque, vous savez certainement ce que ces trois lettres signifient. Si la lecture n’est pas votre truc, laissez-moi vous donner le sens de cet acronyme : « Pile à lire ». Oui. PAL, est un moyen rapide et simple de désigner tous les livres que les amoureux des livres ont acheté mais qu’ils n’ont pas encore eu le temps de lire. La PAL, c’est tous les livres que l’on possède et qui attendent d’être lus.
Là, vous allez me dire, mais qu’est-ce que cela a à voir avec la santé mentale ? Absolument rien. La PAL, ça n’a absolument rien à voir avec la santé mentale. Mais l’usage que je vais faire du bocal , si.
Car, si comme moi vous souffrez d’anxiété plus ou moins sévère, vous vous êtes sûrement rendus compte que, pour vous, prendre des décisions était souvent très difficile. Que cela pouvait s’avérer être un véritable enfer et ce, à tous les niveaux. En tout cas, pour moi, c’est réellement le cas. Demandez-moi de choisir entre tel ou tel parfum de glace, entre telle ou telle activité, entre telle ou telle chose, entre tel ou tel horaire … et la crise d’angoisse démarre. Et la même chose se produit parfois lorsque je veux me choisir une nouvelle lecture dans ma PAL. Parfois, je peux passer des jours à tergiverser, à douter, à angoisser juste pour cela. Idiot et fou, je sais. Mais mon anxiété ne m’en laisse pas le choix. Alors, pour essayer d’apaiser un peu les choses, j’ai eu l’idée d’inscrire tous les titres de ma PAL actuelle sur des bouts de papier et de glisser ces bouts de papier dans un bocal, en les mélangeant au préalable. Ainsi, à chaque fois que j’aurais besoin de me chercher une nouvelle lecture, je piocherai dans ce bocal. Il me suffira alors de déplier le papier pioché pour déterminer ma lecture.
Cela peut vous paraître dérisoire, inutile ou bête, mais cette idée est pour moi une source de soulagement assez importante ; savoir que je peux dès maintenant espérer réduire le nombre de mes crises d’angoisse par ce geste simple, me rend plus optimiste par rapport à ma maladie. À long terme, j’aimerais pouvoir étendre ce système à d’autres choses, d’autres activités, mais je souhaite en vérifier tout d’abord l’efficacité sur le long terme. Mais je pense que le bilan sera certainement très positif.
Réduire les crises d’angoisse peut également passer par un état d’esprit positif. C’est-à-dire, une chose que je n’ai pas réellement au quotidien : de nature assez pessimiste, je ne suis pas réellement quelqu’un qui regarde toujours la vie du bon côté. Loin de là. Alors, j’ai décidé de m’y aider, par le biais des bocaux de « pensées positives » et de « succès ».

Le principe du « bocal à pensées positives » est un peu le même que celui de la PAL. Sauf qu’au lieu de piocher des titres de livre, le principe est de piocher, chaque jour, une pensée dite « positive ». Une petite phrase qui fait du bien quand on la lit, qui nous fait sourire, qui résonne en nous et nous donne un peu plus d’espoir, de joie, de confiance ou de courage. Personnellement, j’ai trouvé les différentes phrases sur Internet et ai sélectionné celles qui me correspondaient le mieux. Mais rien ne vous empêche d’inventer vous-même vos propres phrases.
Je compte commencer la chose le premier janvier 2019, donc je ne peux encore vous dire ce que j’en pense réellement. Je sais simplement qu’il s’agit d’un concept que j’ai découvert dans le cadre d’un cours de gestion du stress dispensé par mon université et que j’avais beaucoup aimé. Je suis donc plutôt optimiste.

Optimiste, c’est ce que j’espère d’avantage devenir également grâce au troisième et dernier bocal, le « bocal à succès ». Ce bocal est certainement celui dans lequel réside la majorité de mes espoirs. Je le trouve beaucoup plus important et nécessaire que les deux autres. Pas que ceux-ci soient inutiles, bien au contraire. Mais je pense que celui-là est un cran au-dessus.
Je ne sais pas vous, mais je sais qu’avec mon anxiété et mon manque de confiance en moi, j’ai la fâcheuse tendance à me détester, à me trouver inutile et incapable d’achever quoique ce soit. Ce bocal est donc là pour me prouver le contraire. Pour me montrer que je suis capable de faire des choses, de mener des projets et de les réussir. Pour me montrer que je fais des progrès, surtout en ce qui concerne la maîtrise de mon anxiété. Alors, à chaque fois que je réussirai quelque chose, que ce soit répondre à un appel inconnu, prendre un rendez-vous chez le psychologue ou le coiffeur, mener à bien un exposé, me rendre dans un endroit encore inconnu ou gérer un imprévu sans céder à la panique, c’est-à-dire faire quelque chose qui, avec mon anxiété, n’est absolument pas facile pour moi, je l’inscrirai sur un bout de papier et le glisserai dans le bocal. À la fin de l’année, soit le 31 janvier 2019, je viderai le bocal et me remémorerai les progrès accomplis. Et je recommencerai le même processus dès le 1er Janvier de l’année suivante.
Je dois avouer que j’ai déjà un peu triché : j’ai glissé hier soir mon premier bout de papier dans ce bocal, et je n’en suis pas peu fière ! J’espère sincèrement que le bocal sera rempli à ras-bord en décembre prochain.
Et voilà, c’était le dernier article de cette année 2018 ! J’espère qu’il vous a plu !
Avez-vous, vous aussi, vos petits trucs pour améliorer votre quotidien et diminuer votre anxiété ? Si oui, n’hésitez pas à me laisser un commentaire ! :) La santé mentale est devenue une cause très importante pour moi, aussi, vous trouverez certainement d’autres articles sur ce thème dans les mois à venir. N’hésitez pas à donner votre avis là-dessus !
En attendant, je vous souhaite une très belle fin de journée,
Prenez bien soin de vous,
Sören.
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